Premier Jour

Central ... Enfin. Après plusieurs jours de voyage, j'atteignait enfin ma destination principale. J'allais pouvoir me dégourdir un peu les jambes de ce long voyage en train. J'étais pressée de commencer mon enquete, mais il fallait aussi que je commence à me familiariser avec mon nouveau décors. Aussi, je décidais donc de me promener dans la ville. Je repérais rapidement les endroits ou venir me reposer, dont l'auberge dans laquelle je séjourne actuellement, le petit poney gris. Je repérais aussi les lieux dans lesquels je pourrais éventuellement récolter des informations. Bibliothèques, bars, places.

Je finissais donc par poser mes bagages à l'auberge, avant de me rendre en ville de nouveau, je commençais par aller me restaurer, un petit café à l'allure fort sympathique.  Je poussais la porte du café, et allait m'installer à l'intérieur.

Havoc avait terminé de travailler, ça y est, il pouvait enfin se défaire de ses vêtements de militaire et se détendre un peu. Il n'avait rien prévu de spéciale comme d'habitude, il faut dire que le temps libre ça ne le connaissait pas vraiment. Il vouait sa vie à son travail, c'était le cas de le dire. Mais malgré le fait qu'il venait de terminer son service (assez tard comme à son habitude, enfin il a beau être un flemmard il n'a de toute manière rien d'autre à faire que de passer ses journées au QG) il ne retira pas pour autant l'uniforme qu'il portait sur le dos. Ça y est, la voilà cette fameuse flemme qui refait surface. Dans la rue, il se faisait plutôt remarquer. Enfin, c'était le centre ville, c'est pas comme si les militaires ne pullulaient pas à Centrale. On le regardait avec admiration, envie, peur, dégoût... Il ne faisait plus attention aux regards. Pas comme la pleine cambrousse, où il risquait de se faire attaquer par une horde de fermiers rageurs, désireux de prendre leur revanche sur les militaires qui sont... sois-disant...responsable de la guerre.

Enfin, il marcha tranquillement, sa clope au bec, sans réfléchir. Il rejoignit un café en plein centre ville, plutôt fréquenté. Il regarda autour de lui histoire de repérer les jolies filles. Ahh, si seulement il avait le charisme naturel de son très cher Colonel. Ce dernier arrivait toujours à lui piquer les filles les plus à son goût. C'était agaçant, que le Flame alchemist soit un séducteur comme ça. Y'a même plus de place pour les gars normaux ici, c'est déprimant ! Et puis déjà, faut vraiment pas être normal pour pratiquer l'alchimie. Et malgré ces pensées négatives, il l'admirait vraiment, et se disait qu'en fin de compte, si lui aussi avait cette petite montre bien caractéristique à la ceinture il réussirait peut être à trouver une copine bien plus facilement.

Il s'installa d'abord à une table, prêt du bar, et balayait l'endroit du regard. Il était le seul militaire dans le coin. Ou alors il était le seul con à avoir gardé son uniforme. Bon, d'accord, habillé mais pas armé pour la guerre, c'était déjà ça. Et puis c'aurait été assez stupide de se promener au milieu des civiles en dehors de son service avec une arme à feu à la ceinture. Oui il n'était pas super futé, mais stupide, non jamais.

Il fini tranquillement sa cigarette, en ressortit une autre de son paquet. Et là, il l'aperçut. C'était une jeune femme, d'à peu près son âge peut être. Elle était blonde, fine, le visage angélique. Il la trouvait vraiment mignonne, sa démarche aussi, sa manière d'entrer dans le café. Rien que ça, ça lui suffisait pour reculer. C'est vrai quoi il était pas assez bien pour elle, si c'était le roi des râteaux c'est vrai qu'au bout d'un moment ça pouvait devenir énervant. Mais peut être qu'il était en bonne forme ce jour là, parce qu'intérieurement il n'arrêtait pas de se répéter cette phrase bête et dénuée de sens "Je suis le Flame alchemist, je suis Roy Mustang, aucune fille ne me résiste, je vais y arriver, je vais y arriver" et c'est avec cette conviction (d'accord un peu faiblarde) qu'il s'approcha de la belle.

Il pensa d'abord à éloigner sa cigarette de son visage ; oui l'odeur le rendait peu désirable. Il visa une poubelle, et lui adressa un sourire. Si ça se trouve, les militaires elle trouvait ça sexy. Avec un peu beaucoup de chance. Ou alors l'armée avait tué ses parents ou quelque chose dans le genre, très glauque et qui ruinerait tout simplement ses chances.

-Bonjour mademoiselle, je peux vous aider ? demanda-t-il simplement.

Ok c'était stupide comme phrase. La vérité c'est qu'elle avait besoin d'information. Mais lui ne le savait pas. Et ce qu'il ne savait pas aussi, c'est que l'expression collé à son visage indiquait qu'elle pouvait se servir de lui à sa guise. Pauvre homme sans défense.

Jean sentit fondre lorsqu'elle lui adressa un sourire enjôleur. Elle ne l'avait même pas envoyer bouler... C'était vraiment bon siiiigne ! La chance lui souriait enfin ! Bref il ne fallait pas non plus s'emballer, rester concentrer surtout, et garder ses yeux sur son visage aussi, éviter à tout prix que son regard s'attarde sur ses lèvres roses, sur son cou dénudé, et puis beaucoup plus bas... Passer pour un gros pervers était la dernière chose dont il avait envie, ça ruinerait tout. Il s'assit à côté d'elle, à sa table, se retint de sortir une cigarette de son paquet (encore ?) ce qui était beaucoup plus un tic qu'une addiction à présent. Il commença à angoisser en se demandant si son uniforme n'avait pas été froissé par l'entraînement. Trop de pensées se bousculer dans sa tête, décidément il était vraiment trop mal à l'aise.

"Bonjour, je me présente, Gray Fox, originaire de Fiore."

Alors comme ça elle venait de Fiore ... Il la détailla plus attentivement encore. Gray était un prénom qui sortait de l'ordinaire, en tout cas il n'avait jamais rencontré de "Gray" auparavant. Originale. Il posa sa tête sur sa main, le coude sur la table, et l'admira. Il était vachement doué pour jouer les imbéciles transis d'amour. Dire que d'ordinaire c'est un vrai jemenfoutiste... c'est dire l'effet de cette fille sur lui. Sa cigarette éteint dans la bouche, (comment elle est arrivée là ? C'est ce que je disais, c'est un tic) ses yeux brillaient de désir on aurait limite pu voir des petits anges flotter autour de lui. Son coeur rata un battement devant l'intensité du regard de Gray, le bout de sa langue passant distraitement sur ses lèvres fines.

"Et vous, comment dois-je vous appeler mossieur le soldat ?"

Il avait presque oublié son prénom. Soldat indigne ! Il se reprit plus ou moins et tenta de reprendre d'un air sérieux.

- Oui c'est vrai je suis militaire, il sourit, je suis le soldat Jean Havoc. Vous pouvez m'appeler Jean ...

Encore une fois, débile sa phrase. Il perdait tout ses moyens. Enfin ça se voyait à la façon dont il était habillé qu'il travaillait dans l'armée ... Peut importe. Il ne la lâchait pas du regard et tout le monde autour de lui, à plusieurs kilomètre à la ronde peut être, pouvait se rendre compte qu'il ferait tout pour la séduire. Mais malgré tout, malgré le fait que cette fille le rendait bête, on ne pouvait pas trouver plus fiable qu'Havoc, plus fidèle, un bon toutou, et les secrets et autre informations capitales étaient bien gardé avec lui. Ça n'était pas pour rien que Roy lui donnait son entière confiance, il n'était pas un balance.

- Alors, que fais une jeune femme de Fiore dans le coin, reprit-il d'un air désinvolte.

Le serveur arriva très vite, et leur demanda ce qu'ils désiraient. Voilà, une commande, encore un bon moyen de la retenir un peu avec lui, bien qu'elle n'avait nullement l'air de vouloir fuir. Elle avait même l'air... charmeuse. Non il ne voyait pas que ce qu'il avait envie de voir (bon d'accord quand même un peu...). Il demanda un café et posa son regard bleu sur elle en attente de savoir ce qu'elle désirait. Étrangement, il avait envie de tout savoir sur elle.

"Heu ... Je suis venu à Central à la recherche d'un homme ... On m'a dit qu'il était assez connu dans le coin, et je voudrais lui poser quelques questions.". Havoc était d'autant plus intrigué. Ça lui rappelait un peu les frères Elric quand ils ont débarqués ici, à la recherche de Roy Mustang, pour en apprendre plus sur les Alchimistes d'Etat et surtout sur la pierre philosophale. Les proches du "Colonel Flamme" et d'autant plus, ses "hommes" en qui il avait un confiance absolu, était tout à fait au courant des motivations qui avaient poussés Edward à passer le test pour devenir Alchimiste d'Etat. Sérieusement, cette science était d'une dangerosité malsaine. En tout cas, il ignorait de qui elle pouvait bien parler. Connu, pour quelles raisons ? Un héros de guerre ? Une célébrité quelconque ? Il se permit d'abandonner son air idiot pour méditer un instant des paroles, qui lui semblaient digne d'une certaine réflexion. Mais très vite, il se reprit. Il avait une jeune et jolie fille en face de lui, c'était franchement pas le moment de se prendre la tête avec son travail, et encore moins avec les frères Elric, le minus et la grande boîte de conserve. Il avait beau avoir de l'affection pour eux, il ne pouvait pas s'empêcher de les trouver marrants. "Mais, parlez moi un peu de vous monsieur Jean, j'aime les histoires".

A ces mots, il ne put s'empêcher d'afficher un air de surprise, sa cigarette tombant de sa bouche grande ouverte. Han, n'était ce pas une technique de drague que d'essayer de le connaître ? Sans nul doute ! Il lui plaisait ! Il essaya de reprendre ses esprits pour éviter de se faire des films inutiles. Roh, que ferait son cher supérieur en une occasion pareille ? Des images indésirables ressortir de son subconscient. Bon d'accord, quels conseils lui donneraient... Riza ? C'est vrai quoi, pourquoi n'avait-il jamais penser à demander de l'aide aux principales intéressées ; les femmes. Et encore une fois il lui sembla que Riza était bien la dernière personne à qui il pouvait demander ce genre de chose. Il fit le tour d'un peu tout ses collègues et pour une fois, il se passa de conseil, il était tout seul et allait se débrouiller tout seul. Au risque de se recevoir un râteau. Après tout, raconter sa vie et se présenter n'était pas en sois quelque chose de bien compliqué. Mais il n'était qu'un soldat, et sa vie n'avait rien de palpitant. Il était incapable de sortir des flammes avec son gant, ou de taper des mains pour transmuter une maison.

-Euh... très bien... Je travaille ici à Centrale, donc comme soldat dans l'armée. Je suis dans l'équipe du ...

Ne pas parler de Roy, ne pas parler de Roy. Un seul scénario possible ; Oh je le connais de réputation, présentez le moi, et il suffirait qu'elle croise son regard pour que tout sois fini pour lui. Et puis tant pis, sa seule fierté après tout, c'était de travailler dans une équipe aussi réputé. Celle du futur généralissime.

-... flame alchimiste, qui est d'ailleurs un alchimiste d'Etat assez réputé par ici. (Oui Jean, tu as de quoi être digne, c'est d'ailleurs ta seule fierté, travailler pour l'Etat et être dans son équipe).

Il s'adossa à sa chaise et alluma sa clope, histoire de se donner une certaine contenance, et un air important. C'était pas rien de protéger les civils. C'était un métier très honorable. Il ferma les yeux instants, sur les guerres auxquelles il avait participé, sur les massacres auxquelles il avait assisté. Pour une fois, il laissa son âme en paix, en ne reprenant que le bon de ses actes, en pesant le pour et le contre, et en ne gardant que ce dont il pouvait être fier. Gray n'avait pas besoin de savoir.

- Sinon, moi je viens de la campagne de l'est. Je suis arrivé à Centrale à 18 ans, ça fait bientôt 8 ans d'ailleurs.

Tu n'as qu'à faire le compte ma belle, et tu obtiendras mon âge. Dans sa tête, elle n'était guère plus âgée que lui, et compte tenue de sa taille (elle était bien plus petite que lui, peut être parce qu'il mesurait près d'1m80) il l'imaginait même peut être plus jeune. Et sinon, tes hobbits dans la vie ? C'était bien beau de travailler mais tu as bien une vie en dehors de tout ça. Il réfléchit un instant. Draguer, fumer, ça comptait ? Nan, valait mieux passer à autre chose.

-Et vous alors, qu'avez vous à me raconter ? Dit-il.

Il souriait toujours et la caressait des yeux. C'était rare qu'il s'intéresse aux "gens", en général il était plutôt nonchalant, et n'écoutait qu'à moitié les conversations, sauf quand il s'agissait d'un plan d'attaque militaire.

-Je peux peut être vous aider pour vos recherches, vous savez c'est mon métier d'aider les demoiselles en détresse, dit-il en plaisantant à moitié.

Lui tout ce qu'il voulait, c'était l'accompagner un peu partout dans la ville, la connaitre mieux. Il ne s'attendait sans doute pas à devoir chercher partout les deux enfants dont il connaissait presque toujours la position exacte.